mardi 22 mai 2012

Femmes en Irlande

Pour continuer dans la lignée "Féminisme en Irlande", une série de photos prises au hasard de publicités irlandaises ou de concours pour starlettes.

Même si certaines de ces publicités ont (quand même) fait l'objet de plaintes, elles montrent l'image de la femme dans la société irlandaise - que l'on peut mettre dans deux catégories bien distinctes : "Avant le mariage" et "Après le mariage".

La force des exemples présentées aux femmes d'Irlande est telle que la très grande majorité d'entre elles se croient obligées de les suivre. Ainsi, lors d'événements particuliers (mariage, baptêmes, communions, sorties restaurant ou pub, soirées charité), les Irlandaises s'habillent volontiers comme l'actrice présentée dans la série de photos (sans en avoir les courbes parfaites, bien souvent).

Précision : Les photos ci-dessous se rangent, bien évidemment, dans la catégorie "Avant le mariage".












Actrice Minka Kelly



lundi 21 mai 2012

Féminisme "à l'Irlandaise"



Dans un pays où l'avenir des femmes se joue généralement entre la cuisine familiale et l'école des enfants, la première conférence du Irish Feminist Network fait figure de révolution.

Tenue ce week-end à Dublin, la conférence a laissé la parole à plusieurs figures du mouvement féministe irlandais - bien différent des féministes "à la Française".

En Irlande, tout est à inventer - et le chemin est long et ardu. Le rôle et le poids de l'Eglise catholique dans le système scolaire et l'organisation du pays n'y est pas pour rien. La société irlandaise s'inspire également d'un certain modèle anglo-saxon où les hommes et les femmes ont coutume de vivre de façon séparée leurs activités "sociales" : clubs de golf, de lecture, sorties au pub ou au restaurant, etc.

Plusieurs points peuvent être retirés de la conférence du Irish Feminist Network.

1 - Les féministes irlandaises refusent de se laisser dicter leur manière de s'habiller et/ou de se maquiller. A l'instar de Hillary Clinton qui, courageusement la semaine dernière, a osé défier les codes en vigueur en se présentant face aux caméras sans fond de teint. Ce qui lui a valu une déferlante d'articles pas toujours aimables dans les médias américains. Il faut préciser ici que les femmes anglo-saxonnes ont une prédilection marquée pour la brosse et le pinceau - voire la truelle.

2 - Les féministes irlandaises revendiquent le choix de leur vie. Comme elles le soulignent, les Nations Unies ont défini avec précision l'une des bases essentielles des droits humains : "choix volontaire du mariage, de la taille de la famille et droit à l'accès aux informations nécessaires à ce choix". La taille d'une famille irlandaise moyenne se situe généralement entre trois et quatre enfants sur cinq ans.
Rappelons que, comme le souligne une intervenante de la conférence, "les femmes irlandaises n'ont pas accès à un avortement médicalement assisté et légal dans leur propre pays - même si cela peut aider à sauver leur vie." Selon la Constitution irlandaise, elles n'ont que le droit à voyager pour subir un avortement à l'étranger.


3 - Les féministes irlandaises réclament une meilleure visibilité des sports féminins dans les médias. Il faut dire que seuls les matches de football ou de rugby ont droit de cité en Irlande. A tel point que les jeunes filles se tournent d'elles-mêmes vers les sports "masculins" où elles tentent de copier les garçons en tout points.

4 - Les féministes irlandaises veulent la généralisation des crèches et des écoles maternelles - qui sont toutes privées pour le moment. C'est là un point essentiel pour l'émancipation des femmes qui n'ont d'autres choix que de rester à la maison pour s'occuper des enfants si le couple ne veut pas dépenser presque la totalité du deuxième salaire en frais de garde. Sans parler du mode quasi-discriminatoire d'un système d'imposition qui pénalise les couples au travail.


5 - Les féministes irlandaises affirment... que le sexe est meilleur entre égaux. Et concluent : "Voici une bonne raison d'être féministes !"