lundi 23 mai 2011

Et Obama est arrivé

Barack Obama a fait une visite éclair - et très remarquée - en Irlande, ce lundi 23 mai 2011.

Arrivé à 9 h 30 à l'aéroport de Dublin, il s'est empressé de rendre visite à Marie McAleese, présidente de la république irlandaise. Puis, il s'est brièvement arrêté à l'ambassade des Etats-Unis à Dublin d'où il a failli ne jamais repartir - sa voiture blindée étant restée coincée sur le dos d'âne de la sortie :



L'histoire ne dit pas comment les gardes ont réussi à débloquer la situation, mais toujours est-il qu'il a réussi à rallier Moneygall, comté Offaly, dans la foulée.

Moneygall ? Un carrefour avec trois magasins, quelques pubs et une poignée de maisons aux peintures refaites pour l'occasion. Pourquoi Moneygall ? C'est là que l'arrière-arrière-arrière grand-père de Barack Obama est né, au 19e siècle - avant d'en partir pour les Etats-Unis.

Et c'est là que Barack et Michelle se sont initiés à la pinte de Guinness - avec les (lointains) cousins :



Puis le couple présidentiel est reparti sur Dublin - pour y rencontrer le gouvernement irlandais et l'assurer du soutien du peuple américain.

Enfin, le président des Etats-Unis d'Amérique s'est adressé à quelque 60.000 Irlandais venus l'écouter en agitant leurs petits drapeaux américains.

mercredi 18 mai 2011

Et la reine est venue...

L'Irlande est en train de vivre quatre jours historiques. Quatre jours qui paraissaient impossibles, voici encore quelques années.

La Reine d'Angleterre est en visite officielle en Irlande. L'ex-colonie reçoit en grande pompe le monarque d'un pays qui l'a brimée pendant tant de siècles.

Il s'agit d'un événement exceptionnel, chargé de symboles tant historiques que politiques. Il s'agit tout simplement de la première visite officielle d'un monarque britannique depuis l'indépendance de l'Irlande, en 1922.

Hier, Elizabeth II s'est rendue au Memorial of Remembrance, où les noms des héros pour l'indépendance irlandaise sont inscrits en lettres d'or.

Le Irish Times du jour relate ce moment - un moment tant attendu par les Irlandais.

L'atmosphère est lourde. Le silence empli d'émotion : "Une fanfare militaire irlandaise a entonné le "God save the Queen" ; et une cohorte de vieux fantômes, chers et gentils, fiers et austères, s'est levée et a entouré une petite dame âgée, habillée d'un joli ivoire, sage, se tenant debout, en hommage, devant une sculpture inspirée de la légende des Children of Lir et par le poème de Yeats : Easter 1916 : A Terrible Beauty is Born"


Puis, la Reine a déposé une gerbe de fleurs devant le monument. Et la minute de silence qui a suivi a été, selon la journaliste du Irish Times, d'une telle intensité que "peu parmi les présents pourront l'oublier".

Elle poursuit :"Un peu après, quelques vieux cyniques ont confessé avoir, eux-mêmes, été surpris par la profondeur de leurs propres émotions, en ces moments chargés d'Histoire".

Enfin, les tambours ont roulé tandis que le drapeau de la république d'Irlande était hissé, au son de l'hymne national irlandais.

Tout était fini.


mardi 3 mai 2011

Mariage royal ou rugby

Le mariage du couple princier d'Angleterre a fait couler beaucoup d'encre en Irlande - comme dans le reste du monde. La seule différence est qu'on y a surtout parlé du refus du plus célèbre des joueurs de rugby irlandais, Brian O'Driscoll, de se rendre à l'invitation royale.


A vrai dire, ce n'était pas vraiment un refus. Plutôt une  bonne occasion d'envoyer un message aux Britanniques - à la manière irlandaise. Compromis et larges sourires pour faire comprendre que les Irlandais ont autre chose à faire que d'assister aux mariages de princes et princesses britanniques.

Brian O'Driscoll a donc bien expliqué aux voisins (et néanmoins amis) anglais qu'il lui était ab-so-lu-ment impossible de se rendre à Londres, en ce vendredi de mariage royal. La raison : entraînement avec son équipe en préparation du match Toulouse-Leinster (semi-finale de la Coupe (Heineken) disputé le jour suivant (samedi).

Dans un souci de compromis bien irlandais, il y a quand même envoyé son actrice d'épouse, Amy Huberman, pour "représenter l'Irlande". Avant de préciser que "le prince William est un gars très sympathique, ouvert et normal. Sur le plan de la conversation avec lui et le prince Harry, tout est extrêmement normal. C'est le reste de leur vie qui est a-normal".

PS : Pour ceux qui seraient intéressés : Leinster l'a remporté 32-23.