vendredi 22 octobre 2010

Collection Sean Sexton : l'Irlande en photos de 1850 à 1945

Une exposition de photographies anciennes se tient actuellement au Musée de la photographie, à Dublin.

Le collectionneur irlandais Sean Sexton y présente une partie de sa splendide collection de photos - dont les plus anciennes remontent aux années 1850.

L'Irlande d'avant le boom immobilier et financier, d'avant les années fastes, nous regarde, émergeant d'un passé pas si lointain.

Et on peut entrevoir, peut-être, grâce à ces quelques clichés présentés ici, les racines de la folie collective qui a emporté les Irlandais dans un tourbillon de consommation effrénée, pendant un peu plus de dix ans - les années folles du Tigre celtique.



Laboureur irlandais - vers 1855


Ouvrier irlandais vers 1900

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Expulsion de fermiers - county Donegal vers 1881. Les expulsions survenaient suite aux impayés des fermiers qui assistaient à la destruction de leur maison par l'armée.




Agents du duc de Devonshire - vers 1853



Soldats britanniques dans une ville du county Cork - 1920




Intérieur d'une maison de Claddagh - 1930

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Enfants de Galway - 1930

dimanche 17 octobre 2010

Irlande et Irlandais - photos par Tom Szustek

Le photographe Tom Szustek, né en Pologne, fait actuellement un travail remarquable sur l'Irlande - la vraie, celle dont on avait oublié un peu vite l'existence, éblouis que nous étions tous devant les paillettes jetées aux yeux du monde par les "nouveaux riches" (en français dans le texte) du Tigre celtique.

Voici quelques diaporamas de cet artiste - qui a déjà illustré mon post précédent :

Les Liberties - Dublin

Irlande

Samedi soir à Temple Bar - Dublin

Marché irlandais

lundi 11 octobre 2010

L'Irlande en crise et en images

La crise économique et financière en Irlande, tout le monde connaît maintenant. Cela en fait sourire certains. D'autres compatissent. Et les Irlandais paient les pots cassés - par les financiers, les investisseurs et les banques.

Irlande en crise

Près d'un demi-million de chômeurs, depuis le début de la crise en 2007, sur une population d'à peine 4 millions d'habitants : près d'un actif sur 7. Les budgets d'austérité qui se succèdent, les taxes qui augmentent (on parle d'une TVA à plus de 21 p.cent sur tous les produits), les allocations familiales et indemnités chômage qui se réduisent comme peau de chagrin, les Irlandais sont à la peine - et cela commence à se voir.

Ils sont de plus en plus nombreux à ne plus renouveler leur contrats d'assurance-santé privée - qui reste indispensable dans un pays où l'Etat ne rembourse que la portion plus que congrue des frais médicaux.

La plupart d'entre eux se retrouvent piégés par une maison ou un appartement achetés en plein boom économique - à une époque où les prix de l'immobilier explosaient littéralement.

Conséquence, après l'éclatement de la bulle immobilière irlandaise : des ménages se retrouvent à rembourser des propriétés qui ne valent même pas la moitié de la valeur du prix payé.

Sans oublier le drame des ghost estates construits par des entrepreneurs qui ont fait faillite avec la récession et dont les lots vendus sur plan ne seront jamais achevés.

La semaine dernière à Dublin, un Salon de l'Emigration a fait salle comble. Les Irlandais renouent avec leur vieille tradition et se tournent vers l'Australie, l'Afrique du Sud ou le Canada. Les travailleurs de l'Est sont déjà repartis depuis longtemps en laissant l'Irlande et son chômage loin derrière eux.

Le nouveau budget d'austérité, prévu fin décembre et soutenu par Bruxelles, qui prévoit plus de 4 milliards d'économies, fait craindre à certains cercles haut placés des "réactions sociales" - encore minoritaires dans le pays.

L'allusion même à d'éventuelles "réactions sociales" en Irlande montre combien la crise est profonde dans ce pays.

Une certaine image de l'Irlande


Diaporamas du photographe Tom Szusteck

vendredi 8 octobre 2010

Spencer Tunick et ses nus irlandais


Installation Spencer Tunick à Cork

Spencer Tunick, né en 1967 aux Etats-Unis, est maintenant connu pour ses célèbres installations de foules humaines nues posant dans un environnement urbain ou rural.

Les personnes exposées sont (heureusement) toutes volontaires et non rémunérées.

En 2008, il a posé ses objectifs en Irlande où, à sa grande surprise, les volontaires se sont déplacés en foule pour participer à cette nouvelle expérience.

Et se mettre nu en Irlande, dehors, même en juin, relève vraiment de l'exploit.

La première installation a eu lieu le 17 juin 2008 à Cork. Malgré des températures en baisse, plus de 1.000 personnes s'étaient déplacées.

Spencer Tunick s'est dit très surpris de voir autant de volontaires irlandais, hommes et femmes, se dénuder devant lui. La plupart d'entre eux s'étaient inscrits plusieurs semaines avant l'événement et n'auraient surtout pas voulu manquer un tel événement.

La deuxième installation a eu lieu à Dublin, le 21 juin. La pluie était présente, tombant en rafales. Mais tous les volontaires ont répondu présents à l'appel - sur le sable fin de la plage du sud de Dublin. Température : 12 degrés.


A Dublin

Spencer Tunick avait déjà procédé à une installation de corps nus à Lyon en 2005. Son travail l'a notamment conduit au Chili, au Mexique, à Bruges et à Barcelonne.

Website de Spencer Tunick